Existe-t-il des tabous dans notre petit monde, dans notre petit paradis blogosphèrique?
Au fil des blogs, on découvre la violence, le sexe, l'amour, la colère, la perversion, la tendresse, l'indignation, la douceur, la solicitude, l'amitié...
Et pourtant, je suis tombé une fois de plus cette nuit sur 1 blog intitulé "la gauche du...." (je ne ferais pas de pub!) et je me suis aperçu, une fois de plus (je me répète là!), que personne n'y laisse de commentaires, moi encore moins que les autres.
Par idéologie personnelle, je ne parle jamais politique, jamais religion. Mon ex (paix à son souvenir), s'en était irrité, pensant que je ne lui faisais pas assez confiance pour lui faire part de mes idées. Cela avait d'ailleurs déclenché une drôle de discussion lors d'un repas dominical chez mes parents au moment du référendum sur l'Europe.
Mon père m'avait alors avoué, sans honte, qu'en 25 ans de mariage ils n'avaient jamais discuté politique et qu'il ne connaissait pas les opinions de ma mère sur l'Europe. Et celle-ci de claironner alors, toute fiérote, la réponse de son bulletin de l'après-midi! Stupeur de la part de mon père et diarrhée verbale de ma maman d'habitude si zen! Comme si elle avait toujours attendu que le sujet vienne enfin sur le tapis! Comme un manque!
Peut-être ai-je été formaté moi aussi?
En fait, je ne parle jamais ni politique, ni religion pour une raison qui parait simple à mes yeux: le débat est stérile! Qu'un chrétien discute de sa religion avec un bouddhiste ne le convertira pas, chacun verra les divergences et les points communs à chaque religion mais cela ne changera en rien ses convictions, cela n'ébranlera (heureusement) en rien la foi de chacun en son dieu, en sa doctrine, en son ressenti!
Il en est de même en politique, le côté venimeux en plus car là on touche à l'interprétation de chacun des événements qui l'entourent. Tout de suite, le terrain de vient plus glissant, le débat devient souvent houleux.
En plus je déteste les tiroirs, les étiquettes, les petites boîtes où il est
si confortable de classer les gens, presque de les archiver comme des reliques, dans le formol de leurs idées, figés à jamais! Si confortable de cadrer, de cerner l'autre plutôt que de lui laisser la possibilité d'avancer, de se transformer, d'évoluer.
Alors bien sûre c'est seulement ma vision des choses, mon ressenti, cela ne m'empêche
pas d'avoir une opinion. Par contre, je fais en sorte de ne pas me laisser entraîner dans ce type de discussion, même si je me doute que certains de mes actes que certaines de mes prises de position parlent d'eux même. Je ne veux pas me tupperweariser en me collant une banderole dans le dos et un couvercle bien hermétique sur le cerveau.
La seule chose qui me reste dans la peau, c'est ma Bretagne, ma famille, ma vie et c'est déjà un sacré challenge de fidélité!
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