Pour faire court depuis le texte de Frog (cf ma note Black out!), je tourne en rond.
J'ai essayé de noyer le poisson (ou peut-être le poison finalement) mais impossible d'écrire une note sur ce qui me tourmente, impossible de faire comme si.
Alors, je me suis éloignée puisque même sur mon blog je n'arrive plus à exprimer cela.
Ma dernière note ne t'es pas adressée bien sûr, je ne cherche à culpabiliser personne!
J'ai juste pris une magistrale claque en ouvrant mon blog, un soir moins gris que les autres, en voyant que l'on pouvait disparaitre si facilement sans inquiéter.
Je n'ai jamais cherché la popularité mais après avoir tellement été vers certains, j'espérais un peu plus de sollicitude ou d'interrogations face à mon absence.
Alors oui "Décue!!!", ça ira mieux dans quelques temps, je ne lis plus les blogs, c'est peut-être une erreur, mais ma compassion pour le moment il faut que je me l'offre d'abord.
Merci de ton geste, merci de cette petite main à travers la Toile, à bientôt peut-être dans le monde des blogs ou ici quand je pourrais enfin vider l'abcès.
Bisous by
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Je ne m'en sent pas capable et je crois que c'est le pire finalement cette lâcheté. Envers moi, mais surtout envers toute celles qui osent se lever, celles qui le vivent et le vivront encore demain.
La honte est ré-apparue, honte de ne pas bouger aujourd'hui, comme si je LUI donnais le droit de continuer à me salir.
Mon ami ne comprends pas cela. Il me pousse à mettre en route la machine.
Ne comprends pas mes peurs, mes doutes. Fatigue, et je le comprends, de ne plus me voir vivre qu'avec ce choix en tête.
Il me pousse à prendre une décision, ne me reconnait plus, moi si battante d'habitude, dans cette incertitude.
Si je décide de poursuivre mon agresseur il sera à mes côtés selon lui, mais si je m'y refuse alors que j' "arrête de me prendre la tête"!
Comment dire cela, comment avouer ma lâcheté, ma peur, mes doutes, mon dégout?
Même ces petits rayons de soleil qui faisaient ma vie deviennent sans saveur, alors que je suis à une croisée des chemins professionnellement,
je doute d'avoir la force de prendre une nouvelle voie sachant que je n'aurait toujours pas régler cela. Comment avancer sur une seule jambe?
C'est tout cela que j'aurais voulu pouvoir écrire dans mon blog. Mais je me doute qu'à l'instar de mon silence, ces cris n'auraient finalement apportés que regards détournés ou indifférence ou impatience.
Je me refuse aujourd'hui à jouer les rigolotes à tout prix sans doute parce que la vie en ce moment ne me fait pas sourire!
Merci en tout cas d'avoir proposer d'être cette oreille ouverte au son de ma voix, merci d'avoir été, merci d'être là!
Bisous by
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Je viens de lire ton mail, trop prise dans le tourbillon des fêtes, je me suis lancé à corps perdu dans le boulot, c'est encore le seul endroit où j'arrive à être vraiment forte, à tenir mon image.
Merci pour tes mots, merci pour ce partage que tu m'as offert.
J'ai anticipé ton conseil, je me suis tourné anonymement vers une association d'aide aux victimes.
Pas de chance ,j'ai dû tomber sur la mauvaise personne car, à part me faire houspiller parce que j'hésitais à lancer une procédure, il n'y a eu aucune écoute, elle interprétait absolument chacune de mes phrases!
Le psy, j'y ai pensé mais je veux que cela reste un dernier recours,
lorsque je ne pourrais vraiment plus faire face seule parce que je sais , je sens que les réponses sont en moi.
J'ai aussi très peur que cette démarche me rende vulnérable aux yeux des autres, aux yeux de mes équipes. Parce que je sais bien que cela ne restera pas discret.
Mon agresseur habite à 40 kms de chez moi, il est aujourd'hui marié avec des enfants.
Il fréquente mon milieu mais en tant que client, je l'ai croisé par hasard il y a quelques mois, peut-être est-ce aussi cela qui a tout fait resurgir maintenant que j'y pense car je ne l'avais pas reconnu sur le moment...
J'hésite aussi à cause de cela, remuer toute cette boue briserait sa famile ,même si mon ami ne cesse de me dire que si je ne construis pas la mienne c'est en partie à cause de lui et que je n'ai pas à me poser ce genre de culpabilité.
Plus j'y pense et plus je me dis que finalement je devrais continuer à faire comme si... Comme si tout cela n'avait pas exister, comme s'il ne s'agissait que d'un mauvais rêve,
comme si je n'avais pas le choix, comme si cela n'avait aucune conséquence, comme si j'étais une personne entière et non faites de bric et de broc.
A force de tourner en rond j'en arrive à avoir envie d'oublier, de me ré-inventer autre, de ravaler mes paroles, mes confessions, de rester dans mon rôle.
Peut-être arriverais-je à nouveau à me convaincre que je suis la nana rigolote et battante que tous voient en moi à force de coller au personnage?
Tes mots m'ont apaiser même si la question reste en suspens. Je t'avoue en avoir pleurer bêtement devant tant de chaleur, tes paroles ont encerclées mon coeur de douceur peut-être mieux que des bras ne l'auraient fait.
Ne serait-ce que pour ce moment d'apaisement je t'offre mon plus beau sourire, un arc-en-ciel au travers des larmes...
Bisous by
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A ma faiseuse d'arc-en-ciel et à tous ceux et celles dont je viens de trouver les commentaires, un sourire à travers le brouillard....
Je ne t'ai pas écrit non plus Ying-Yang...
Pensant, à tort, que sur ces blogs où chacun vient exorciser son mal, celui qui souffrait venait automatiquement le dire... Et que donc le silence n'était que l'expression d'une lassitude vis-à-vis de la blogosphère, ou d'une vie riche et prenante.
Je me suis trompée. Te dire que je m'en excuse ne suffit probablement pas si cet apparent désintérêt de la blogosphère a avivé ton mal-être.
Je m'excuse pourtant, et t'embrasse dans la foulée.
Miyax
Rédigé par : oO°Miyax°Oo | 14 janvier 2006 à 22:16
Après quelques jours d'absence, je suis heureuse de te retrouver ici.
Au sujet de ce "poison", t'ai-je dit que mon cher et tendre avait subi un traumatisme semblable... de la part de son père!!
Il a dépassé l'âge de la dénonciation et ne souhaitait de toute façon pas aller en justice.
La justice s'est faite différemment: un soir, sous le coup de la colère, il a tout craché (moi, j'étais au courant depuis le début de notre relation) à sa mère. Celle-ci n'a pas attendu longtemps pour le répéter à sa soeur (la soeur de mon amoureux), et il a donc tout raconté, dans la foulée, à sa soeur avec qui il est très proche. Par hasard (?) leur père (leurs parents sont divorcés) venait rendre visite à la soeur, et a donc compris que toute la famille était désormais au courant.
Mon ami a eu la chance que mère et soeur le croient.
Depuis, son père s'est séparé de sa compagne, a quitté sa maison, a été mis en pré-retraite.
Et mon conjoint se sent enfin victime reconnue par ses proches.
Je ne sais pas si son histoire t'aidera.
J'espère que tu trouveras les mots et les personnes qui t'aideront.
Avec toute mon amitié,
Rédigé par : Hélianne | 14 janvier 2006 à 18:58
Ma ying, ma yang, j'ai voulu mille t'envoyer un mail pour savoir ce qui n'allait pas par chez toi et puis comme beaucoup d'entre nous, je ne l'ai pas fait pour mille raisons. Depuis qu'on avait eu cette conversation ensemble sur msn, je pense à toi à chaque fois que je tente de vivre avec mon passé tu sais. Non, tu ne le sais pas parce que je n'ai pas eu le courage de t'en reparler. Aujourd'hui, pourtant je suis là, pas très loin... bisous ma ying, bisous ma yang
Rédigé par : anne so | 05 janvier 2006 à 20:48
Heureux de lire de nouveau ce que ce que l'on peut désigner comme un retour à la communauté, saches que l'homme que je suis entends ton désarroi, cela doit être éprouvant pour toi.
C'est pour cela qu'il me semble par ailleurs important que tu passes à une étape supérieure qu'est le face à face ave une tiers personne, un professionnel (et non de ton entourage),psy, thérap, avocat etcc. En effet son feed back objectif, selon les faits énoncés, pourra t'aider à recadrer ta position et surtout ta perception sur ce que tu penses de toi.
Bien entendu, et tu as su le souligner, les propos à ton égard présents sur les com te prouvent manifestement que tu n'es pas isolée, et cela est essentiel !
En revanche il faut sortir, dès qu'elle sera bien identifiée, d'une victimologie écrasante, car tu mérites mieux que cet état. Pour t'aider dans un premier temps, obliges toi à reconnaître les traits de personnalité qui font que tu es appréciée et que tu es capable de développer.
Cet arc en ciel, imagines le comme le pont entre la ying yang( car elle existait déjà sous un autre nom )avec toutes ses qualités déjà présentes avant l'agression et la ying yang que l'on connaît : pétillante spirituelle , charmante, active d'aujourd’hui. Ce pont passant au dessus de tes tourments permet de regarder ces derniers de HAUT avec suffisance et orgueil.
Portes toi bien.
Rédigé par : Serpico | 05 janvier 2006 à 12:42
J'ai toujours peur d'être "envahissante" en utilisant le mail pour faire part de ma sympathie...et puis il est vrai que mes problèmes personnels m'ont tenu à l'écart des blogs pendant quelque temps.
Je suis juste désolée de ne pas avoir été là pour t'apporter mon soutien, en temps voulu.
Est-il trop tard ?
Bises
Rédigé par : kraby | 05 janvier 2006 à 10:09
je pensais qu'en respectant ton silence, c'était faire preuve de prudence, de patience.......je passais souvent sur ta page, voir si ? mais rien......aujourd'hui je découvre cette note. Bravo et merci à celle, faiseuse d'arc en ciel, qui a eu de courage d'aller vers toi, d'aller te soutenir au fin fond de chez toi, en passant par tes mails. Tu es ici chez toi, tu peux y être toi, tu dois y être toi....Gros kisses ying yang
Rédigé par : sirenka | 05 janvier 2006 à 07:06