La citation n'est pas de moi mais de Stephen Vizinczey dans l'Eloge des femmes mûres.
J’aime aussi celle-ci « Les vengeances châtient mais n'éliminent pas les fautes. « de Miguel de Cervantes.
Pourquoi, cette humeur vengeresse aujourd’hui ?
Parce que le sujet des futures crémaillères à été abordé avant-hier.
Et de ce fait la question des visites de la nouvelle maison.
Je sais, vous vous y perdez dans mon raisonnement, alors flash-back au mois de décembre afin de vous éclairer.
Mon homo carambarus a une sœur (parmi les trois que compte la fratrie) qui habite le Sud.
Elle est psychiatre, son mari pharmacien, ça a son importance pour la suite.
Depuis des années, ayant été la première à avoir des enfants, l’organisation des fêtes de Noël est pratiquement exclusivement calqué sur son organisation des vacances. Remonteront ? Remonteront pas ?
Une fois de plus cette année c’était le grand flou à une semaine de Noël.
Nous avions pris des engagements de notre côté en l’absence de réponse et, pour couper la poire en deux prévu de faire le 24 chez Belle-Maman dans le Morbihan et le 25 à midi dans le Finistère chez mes parents. En outre mes frères et sœurs étant présents exceptionnellement du fait de l’état de santé de mon père, nous avions réserver un restaurant pour fêter tous ensemble les 60 ans de ma Mamounette.
Nous étions donc absents du 25 au 27 inclus pour que je puisse voir un peu mes frères et sœurs que je ne vois qu’une fois par an.
En notre absence, Belle-Maman avait pour mission d’aller nourrir nos chats.
A deux jours de Noël coup de théâtre : belle-sœur chérie annonce qu’elle sera là le 25 pour le Noël en famille avec ses enfants.
Grincements de dents de part et d’autres. Hors de question d’annuler les 60 ans de ma maman et belle-sœur chérie de pleurnicher qu’elle ne verra pas notre petit bout puisqu’ils re-descendent dans le Sud le 29.
On trouve un conscensus, un dîner chez Belle-Maman le 28 au soir afin de présenter notre petit bout à ses cousins.
Jusque là tout va bien.
Notre séjour chez mes parents se passe agréablement, nous faisons tous bloc autour de mon père et découvrons avec joie la petite dernière de ma sœur qui n’a que 1 mois et demi de plus que notre fils. Belle-Maman nous envoie un sms le lundi 26 pour dire qu’elle a bien nourri nos matous.
C’est donc calmes et heureux que nous arrivons au dîner du 28 avec la belle-famille.
L’apéro se déroule normalement, je ne suis pas la conversation, je suis en train de donner la tétée à mon petit loup affamé.
J’entends d’une oreille : « comme lundi c’était marché, on est passé chez vous avant pour vos chats. Ah oui et puis comme Beauf n’avait pas eu l’occasion de visité votre maison, on en a profité pour faire le tour pendant que Belle-Maman versait les croquettes pour chat ».
Là il y a un grand blanc, tout le monde se fige et me regarde.
Ma Belle-Maman tout de suite indique qu’elle est restée en bas elle.
Moi je plâne, j’ai entendu d’une oreille.
Le regard suppliant, effaré de mon homme aurait dû m’alerter.
C’est une heure après, à table que j’ai réalisé.
« Dis, mon Homo Carambarus, j’ai mal compris tout à l’heure ? Ils ont bien dit qu’ils avaient visité la maison en notre absence ? »
« Oui, oui mais ça c’était il y a une heure, laisses tomber c’est pas grave »
« Laisses tomber ? » montage du chuchotement dans les aigus !
« T’as rien dit tout à l’heure ! »
Et là, je visualise avec horreur l’état de la maison le matin du 25 : chambres en vrac pour cause de fourre-tout dans les sacs de voyage, salle de bain à l’avenant avec sous-vêtements égoutants dans la baignoire et boîte de tampax sur la vasque, vaisselle de 2 jours amoncellée dans l’évier, poubelle à couches débordant dans la chambre de bébé, bref une maison en chantier pour cause de départ précipité.
Super flatteur la visite de la maison-témoin.
Je rage et trouve un goût de cercueil au repas et une tête de condamné à mon beau-frère.
C’est dans la voiture que j’ai laissé explosé ma rage.
Et les mots de mon homme ne m’apaisent pas : « maintenant c’est trop tard, et puis c’est pas grave c’est la famille ».
C’est SA famille, celle que je vais côtoyer pendant les 30 prochaines années en sachant que mon beau-frère a été mettre le nez dans mes petites culottes.
Je bouille et n’en dors pas de la nuit.
Lorsque j’en parle à mes parents le lendemain, ils sont attérés et vraiment peinés pour moi.
Et depuis décembre je ne décolère pas.
M’enfin Belle-sœur est psy !!!!!!
En dehors de toute bonne éducation, elle aurait dû se rendre compte des implications de cette visite.
Moi je l’ai vécu comme une violation de mon intimité, de notre intimité.
Surtout qu’à l’époque étant à la maison avec bébé, notre maison c’était à la fois mon cocon, mon refuge, l’endroit où l’on ne me jugeait pas.
Mon homme m’a annoncé hier soir que sa sœur et sa famille remonte en juillet.
Ma réponse a été : « dommage ils ne pourront pas visiter la nouvelle maison … nous ne serons pas en vacances pour fureter derrière notre dos »
Mon homme sourit de me voir aussi vindicative mais je n’en démordrais pas ou plutôt si je vais affuter mes canines et arracher quelques têtes avec les dents au mois de juillet.
Et vous ? Vous arriveriez à faire avec, vous ravaleriez votre fureur au nom de l’apaisement des relations familiales ?
Oufti, valait mieux que ce ne soit pas chez moi, c'est honteux de faire cela ... Je comprends bien ta colère ... et même plus !
bisouilles
Rédigé par : cecile | 18 avril 2012 à 11:02
Euh si ce n'est pas encore fait : dis-leur !!!!
Moi en te lisant, chuis atterrée.. C'est quelque chose que je ne comprends pas, sérieux, ça ne se fait pas !!
Bisous
Rédigé par : Melle KTS | 18 avril 2012 à 10:30
Je ne décolérerai pas non plus et j'aurai vécu cela comme une violation aussi... Je te comprends La Korrigane, et j'aurai eu la même réaction s'il s'était agi de ma propre famille... Des bisous.
Rédigé par : Irene | 17 avril 2012 à 11:32
L'adresse de blog du message précédent n'est pas la bonne....
Rédigé par : psyblog | 17 avril 2012 à 11:31
Hmmm.... Cela doit être plus que désagréable en effet. Violation d'intimité, tu dis... Viol !
Et le fait qu'elle soit psy n'y change rien, c'est, au mieux un manque de savoir-vivre, au pire une intrusion malsaine dans ta et votre vie...
Je ne crois pas personnellement que j'arriverais à passer l'éponge sur ce genre de comportement. Mais comme je ne suis pas du genre à dire clairement en face les choses en cas de colère, je crois plutot que je me fendrais d'une jolie lettre acide, quitte à provoquer du ressentiment ou de la colère en retour... Non mais !
Rédigé par : psyblog | 17 avril 2012 à 11:30