Aujourd'hui et hier formation! Et pour une fois ce n'est pas directement lié à mon métier, enfin quoique...
Superboss a insisté pour que l'ensemble des membres du CE fasse une formation, comme nous sommes le premier crée dans l'entreprise et cela depuis seulement 4 mois.
J'ai re-sortie ma sacoche,enfin mon attaché-case (ma mamouschka
me dit que ça fait moins plouc de le dire comme ça! lol!), mes crayons de toutes les couleurs
même le rose qui sent la fraise quand on écrit, le bloc-notes avec des petits chats et l'agenda de ministre.
Comme au bon vieux temps de l'école, je suis arrivé le premier jour, dans les 10 secondes qui précèdent le début du cours, zappée l'étape café/clope pour le coup.
"Bonjour! Pendant ces 2 jours nous allons voir ce qu'est un CE, comment ça fonctionne, quel est votre rôle, vos devoirs, vos obligations, vos droits bla bla bla..."
Déjà, là, tu te dis:
"Mon dieu, mais pourquoi j'ai été m'embarquer dans cette galère?!" Et, en fait, c'est super intéressant, surtout le prof qui est élu d'un CE depuis plus de 20 ans.
Je me suis un peu paumé
au moment de la validation du plan de formation dans les VAE , les DIF et les CIF, non pas de Monsieur Propre à l'horizon!
Moi qui avait l'ambition secrète de tenter un DESS en gestion des ressources humaines, ça mets un peu le moral à plat!
Je me suis aperçue que finalement on reprends les vieilles habitudes. Non pas celle de faire des grimaces derrière le dos du prof ou
de se balancer sur sa chaise mais celle de mâchouiller ses crayons ou de gribouiller dans les marges.
Un vrai retour en enfance, l'intérêt en plus.
Parfois, je regrette le temps où je glandouillais sur les bancs de l'IUT, me contentant du strict minimum vital pour obtenir mon diplôme.
J'aurais pû apprendre tellement plus, profiter à fonds de cette période laissée libre à la connaissance.
Beaucoup rêvent après leur vie passée d'étudiant: les fêtes, les cafés philo, le premier appartement loin des parents, la première indépendance.
Je ne regrette pas tout cela, la fête je la fais certainement plus aujourd'hui qu'à l'époque
et il m'arrive encore régulièrement de refaire le monde sans avoir besoin d'un café philo pour cela.
Non, ce que je regrette ce sont les journées de moins de 12 heures, la tête libre chez soi, je regrette cet espace
de flottement où l'on est plus vraiement enfant et pas encore vraiment adulte, cet espace où tout est encore à écrire...
Ouhlà! Ecoutez moi le dinosaure!!!!
Non, ma vie n'est pas finie! Mais je suis de la génération intermédiaire dans le CE, celle entre les vingtenaires célibataires sans enfants et les quarantenaires mariés avec enfants.
Celle qui doit ménager la chèvre et le choux, entre les revendications de colonies de vacances et les revendications de fiesta d'entreprise avec champagne et gogo danseuse! A nouveau entre deux monde!
Nous sommes deux cadres dans le CE en délégation unique (CE et délégués du personnel en même temps: double casquette)
et franchement la somme de travail décrite m'effraie! Comment caser tout cela dans nos journées interminables, sur nos jours de congés déjà régulièrement réduits à peau de chagrin!
En plus (sans jouer les Caliméro), comme nous sommes minoritaires (2 sur 8), je ne vous raconte pas comment on s'en prends plein la figure! "Et les cadres, ils gagnent trop", "et les cadres, ils tiennent pas compte de ceci ou de cela", "et les cadres ils embauchent que des 22 heures", "et les cadres, ils ont déjà des primes"...
Pourtant, bizarrement, lorsqu'on leur demande s'il veulent faire minimum 60 heures la semaine, passer leurs jours de congés en réunion ou risquer la tôle, pas de réponse! La plus virulente étant une femme d'entretien, qui était cadre supérieure, il y a 10 ans! Un comble!
Je crois que je vais me porter volontaire pour le journal du CE! Là, je pourrais bosser
chez moi à pas d'heures et garder le lien en même temps avec le reste de l'équipe sans me prendre la tête et surtout sans prendre la mouche!
Bon, va falloir que je m'auto- censure, pas de photo d'hommes dénudés, pas de chat qui baille ou de photos rigolotes, ça va être dur!
Quoique, j'aurais dû demander si le journal du CE est couvert par la liberté de la presse!
Oh, croisez les doigts s'il vous plaît! Parce que organisatrice de colonie de vacances franchement je m'y vois pas à part en GO!
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