Ca fait près d'une semaine que je remet cette note à plus tard, près d'une semaine que je tourne en rond en me disant "mais forcément ils ne peuvent pas comprendre..."
Alors j'y vais, je me lance avant que le courage ne prenne la poudre d'escampette, tant que je sent encore le souffle du boulet et puis aussi pour inscrire cela quelque part, parce que dans ma tête dans mon coeur cela prends trop de place.
Par où commencer?
C'était une jolie nuit étoilée, nous nous sommes tous retrouvé chez moi pour le petit-déjeuner comme d'habitude. Je sentais Chérichéri tendu, un peu trop grande gueule comme d'habitude, je le sentais fébrile.
Et puis, ils sont partis les uns à la suite des autres, il ne restait que les amis parisiens qu'il fallait raccompagner. L s'est proposé mais Chérichéri a sauté sur l'occasion pour aller faire 1 dernier tour. Il était 10h du matin j'étais épuisée et il a insisté pour que je vienne avec eux. Alors qu'il avait bu.
J'ai essayé de le convaincre qu'il valait mieux qu'il ne conduise pas. Rien à faire, il est monté dans les tours comme la semaine précédente. Un caprice, un caprice dangereux qui sentait déjà la tempête.
Il a continué à faire le bouffon, à tempêter , à supplier, à menacer jusqu'à tant que je vienne. c'était un autre. A un moment, je ne sais pas quelle tournure de phrase il a interprêté, il n'avait de cesse de répéter que je voulais un bébé!
1h30! Le sketch a duré 1h30, avant que nous déposions nos amis devant leur location. 1h30 pour faire 3 kilomètres à 2 à l'heure, en arrêtant les passants, en faisant n'importe quoi! J'avais l'impression d'être dans un mauvais film.
Quand enfin nous sommes repartis, il a insisté pour aller boire un café dans un troquet, bien que je l'ai supplié de me ramener car je ne tenais vraiment plus debout.
Rien à faire, arrivés devant le troquet, il s'est enervé parce que son porte-feuille était resté à la maison, hurlant qu'il n'était pas un gigolo et que je n'avais pas à l'entretenir. Et puis il est reparti sur le sujet du bébé! Là j'ai mis les choses au clair, (une erreur sans doute), en lui précisant qu'il avait mal compris, que je ne souhaitais pas d'enfant, ce qui l'a mis dans une rage folle.
Il a roulé comme un dingue pour rentrer. Arrivés à la maison ça a été l'apothéose. J'ai eu le droit à tout!
Que je ne l'aimais pas de toute façon sinon je ne l'aurais pas laissé prendre le volant.
Que, de toute façon, avec mon caractère à la con, ça ne l'étonnait pas que l'un de mes ex se soit servi de moi comme punching ball.
Que de toute façon j'étais tellement dominatrice que c'était normal que les mecs aillent voir ailleurs pour trouver une VRAIE femme.
Que de toute façon, je n'aurais jamais d'enfants parce que j'étais incapable de m'occuper de quelqu'un d'autre que moi etc...
La fatigue aidant la peur, je me suis évanouie 2 fois. 2 fois où il m'a laissé là, sur le carreau! Revenant seulement à mes esprits pour le trouver pencher au dessus de moi hurlant toujours des insultes.
Alors j'ai fuit, je me suis bouché les oreilles et j'ai été me réfugier dans ma chambre, sur le lit. Chambre où il m'a suivi, toujours plus violent, ouvrant les portes à coups de pied, lancant à travers les pièces tout ce qui passait à sa portée.
Voyant que je m'étais enfermée dans ma bulle, il a aggrippé le dessous du lit et là entièrement retourné. Avec moi dessus. Ou plutôt moi dessous car je me suis retrouvée à 4 pattes sur le parquet avec le sommier et le matelas sur le dos, en équilibre incertain sur la commode, ce qui dans ma chance m'a permis de ne pas en supporter tout le poids.
Il hurlait que l'ON allait tous le rendre fou et qu'il allait se foutre en l'air. Je me suis dégagée tant bien que mal en rampant et j'ai essayé de reprendre la parole.
Mais il était parti dans son délire, répétant comme une litanie "ah ils croient que j'en suis pas capable mais moi j'ai pas peur de la mort, vous allez voir".
Tout ce que je disais il le retournait pour en faire du négatif. Il est sorti comme une tornade et est allé dans sa voiture téléphoner. Je l'y ais suivi mais il s'est enfermé, je suis donc rentré dans la maison. Au bout de 5 minutes, ne le voyant pas revenir je suis resortie mais il n'était plus là.
J'ai entendu la porte claquée et je me suis retrouvée enfermée dehors tandis qu'il hurlait des insultes de l'autre côté de la porte.
Quand il a enfin ouvert, il m'a reproché de ne même pas avoir essayer de le retenir, il hurlait, il pleurait, il tremblait, levait les poings.
Et puis il m'a bousculé pour se précipiter dehors en criant qu'il allait se foutre en l'air qu'ON l'avait bien cherché et que j'aurais sa mort sur la conscience.
Il a failli m'écraser, lorsque j'ai voulu arrêter la voiture et est sorti du parking comme un malade.
Je suis rentré et j'ai appelé son ex , ne sachant plus que faire. Elle a essayé de le joindre.
Pendant ce temps, j'ai appelé une amie, j'étais tellement perdue, et elle a su être là!
Sur ces conseils, je me suis bouclée chez moi et j'ai appelé la gendarmerie pour prévenir que Chérichéri était dangereux. Surtout qu'il avait 1 fusil dans le coffre et l'intention de se foutre en l'air, dans le fossé, dans un camion, dans une voiture, je ne sais pas.
Ils ne l'ont pas trouvé et pour cause il avait atteri chez son ex qui avait appelé d'urgence un médecin. Lorsque j'ai réussi à la joindre enfin, il était sous calmant chez elle.
A partir de là c'est la gendarmerie qui m'a harcelée pour que je leur donne son adresse, le nom de son employeur... Ils voulaient le retrouver à tout prix, ils ont même essayé de me faire du chantage en me disant que s'il se servait de son arme je serais aussi responsable que lui.
Ce jour là, j'ai réussie à dormir 2 heures avant d'aller bosser.
Et depuis?
Depuis, il me jure qu'il ne se souvient de rien, qu'il va changer, que cette crise a été un déclencheur pour lui et qu'il va enfin se prendre en main, se soigner, se remettre d'aplomb mais qu'il faut que je sois encore là pour lui, que tout seul il n'y arrivera pas.
Et nouveauté du répondeur d'aujourd'hui: " tu ne peux pas me reprocher ce qui s'est passé, c'est de ta faute si j'ai pété un plomb, tu ne voulais pas m'écouter, tu ne voulais pas m'aider. Tu peux bien pardonner puisque moi il faut que je pardonne la gifle que tu m'as donné".
Et bien non ce n'était pas ma faute.
Et bien non je ne peux pas oublier.
Et bien non je ne peux pas pardonner.
Et bien oui, je suis en morceaux mais c'est sans lui que je vais les recoller.
Et même si j'ai mal au coeur de ne pas lui tendre la main, de le laisser peut-être se foutre en l'air, j'ai besoin cette fois de garder le peu d'énergie qu'il me reste pour moi, pour redevenir entière et intacte malgré tout ça, malgré lui!
Bien sûr, bien sûr que tu n'es pas responsable, ni coupable de sa crise.
Tout cela n'est que son problème à lui. Tu a été déclencheur, comme n'importe qui aurait pu l'être, donc ce n'est pas toi son problème.
Prends bien soin de toi. De toi.
bises
Rédigé par : frog | 30 août 2006 à 14:51
Je te souhaite beaucoup de courage pour la suite.
Prends bien soin de toi.
Amicalement,
Rédigé par : Hélianne | 29 août 2006 à 21:48
Quelles outrances ! On ne peut vivre au milieu de ces difficultés.Il faut qu'il se soigne et qu'il commence par cesser de boire .Il ne peut décider que seul mais tu ne peux vivre là dedans .
Bon courage et bisous
Rédigé par : maraya,vie quotidienne | 29 août 2006 à 21:23
Tu me fais mal ! la korrigane, tu me fais mal.....j'ai essayé d'en sauver un comme ça (pas cher et tendre, non non, mon premier, mon ex.....le père de mon aîné)....des scènes comme ça, j'en ai vécu des dizaines ! la voiture au milieu de la route, lui en train de prendre les poubelles pour des êtres humains, les arbres pour des "étrangers", et moi pour ???? je ne sais pas, je ne sais plus...un ceinturon au dessus de ma tête, il voulait me ligoter à un arbre, il m'insultait, me prenait pour une autre....la voiture était celle de ma mère, il venait de faire "un casse" avec...ma mère ne l'a jamais su. Et puis un autre soir, je travaillais.....parti dans son délire alcoolique paranoïaque, il a fait des conneries, il avait mon fils, les flics sont venus à la maison....ils ont balancé du gaz lacrymo, mon fils en urgence à l'hôpital...(même pas un an !)......après je dormais au pied du lit de mon fils, la chambre fermée à clé...j'ai réussi à partir, à le quitter, à le faire s'en aller.....avec l'aide d'une amie très chère, qui m'a ouvert les yeux.....protège toi la korrigane, ne culpablise pas de ne pas pouvoir lui venir en aide, toi seule, tu ne pourras pas.....ne culpabilise pas ! tu n'es pas responsable, malgré ses dires, malgré ses actes, chacun est responsable de soi...protège toi ! après cette histoire, j'ai recollé mes petits morceaux cassés, je suis devenue "moi", je suis redevenue "quelqu'un" sans personne à sauver.....sauf mon fils, mon aîné, issu de cette union....lui a trouvé celle qui lui convenait, il s'en est sorti, nos relations (puisque nous étions parents du même enfant) se sont considérablement améliorées grâce à elle, à l'autre, à celle qui a su, et je n'ai plus culpabilisé de ne pas avoir su sauver cet homme meurtri. Je l'ai vu en larmes à mes genoux me suppliant de lui pardonner, je suis tombée je ne sais combien de fois dans le piège ! j'ai terminé une fois à l'hôpital, je n'en pouvais plus, j'ai failli y laisser ma vie......notre séparation a été l'unique solution...il a trouvé celle qu'il cherchait, je me suis reconstruite.....
Kissous tendres, affectueux, encourageants
Rédigé par : sirenka | 29 août 2006 à 16:38
Tu n'es coupable de rien !
On est jamais coupable des actes que les autres font !
S'il s'est mis dans la merde ? Il l'a fait tout seul !
ecarte toi de cette personne qui apparement ne peut que t'entrainer dans sa déchéance personnelle et n'oublit pas une chose qui est de mon expérience et de celle de multiplis autres personnes... Une homme qui frappe par exemple, le lendemin te dis toujours qu'il regrette, qu'il ne recommencera jamais !
...
L'on sait tous qu'ils recommencent...
Eh bien dans la vie c'est pareil pour d'autres actes et d'autres façons d'éprouver ses sentiments !
Ils recommencent toujours tot ou tard !
Proteges toi !
Bizzz
Marino
Rédigé par : Marino3 | 29 août 2006 à 09:29
Je ne peux que joindre ma voix à celles ci-dessus.Il est allé beaucoup trop loin. Ne le laisse surtout pas revenir te détruire.
Courage.
Rédigé par : sbb | 29 août 2006 à 09:09
Je ne peux que t'encourager à vite te débarasser de ce boulet ! Certes il y a les sentiments, les souvenirs et le reste mais ce n'est pas suffisant pour excuser ce qu'il te fait endurer ! C'est inacceptable ! Pense à toi !
Rédigé par : Nolwenn | 29 août 2006 à 07:16
Un conseil,fuis, j ai connu ce genre de situation avec le père de mon enfant, j ai essayé de l'aider, de comprendre, mais rien à faire. Plus de 10 ans que ns sommes séparés, et je sais qu il n'a pas changé, et qu il fait subir la même chose à sa nouvelle compagne... Fais attention à toi.
Rédigé par : anabela | 26 août 2006 à 10:19
Ton nom m'a fait sursauté, c'est le petit nom de ma jeune chatte, celle qui est venue lécher mes larmes ce fameux matin/midi.
Je suis désolé que tu me découvres ainsi, YingYang est autre.
YingYang est optimisme et tendresse, YingYang est révolte et volonté, YingYang est auto-dérision et compassion.
Je recollerais les morceaux de mon miroir brisé, je recollerais les éclats de rire et les fragments de sourire.
Grâce à vous, grâce à toi, grâce à tous ceux qui ont encore le courage de tendre la main.
Bisous épicés by la Korrigane
Rédigé par : Ying-Yang pour Louli | 26 août 2006 à 03:22
Oui, il est malade mais cela ne suffit pas à tout expliquer malheureusement.
La maladie peut générer de la colère ou de l'agressivité mais elle ne permet pas de sélectionner les mots, les souvenirs, les confidences pour blesser, pour rabaisser, pour détruire!
Je vais me sauver soit en sûr!
Comme je le disais à Faust, j'en ais parfois marre de devoir passer les montagnes mais même si cette fois c'est un p***ain d'Everest, je trouverais la corde et le piolet!
Bisous salés by la Korrigane
Rédigé par : Ying-Yang pour TendremanSpice | 26 août 2006 à 03:16
J'espère à travers tes mots puiser un peu de la force de la lionne.
Il est vrai que ses failles sont des gouffres, je me suis approché trop près du bord cette fois.
La bataille sera rude car, comme tu le dis, il ne me laissera pas me reprendre en silence.
Cette fois, c'est une question de survie alors il faut que j'apprenne à rugir moi aussi.
Bisous caramélisés by la Korriganr
Rédigé par : Ying-Yang pour Yap | 26 août 2006 à 03:11
Je ne pouvais dire, je ne pouvais te contaminer toi aussi. Je me sentais déjà assez coupable de remuer tout cela avec toi.
Et puis comment dire la violence quand on l'a déjà connu, quelle excuse invoquer pour avoir remis le doigt dans l'engrenage?
Tu as été là, sans toi je ne sais pas comment j'aurais fait face, je crois même que je n'y serais pas arrivé.
Sans toi,il serait sans doute ici encore.
Sans ta foi en moi j'aurais oublier ce que c'est qu'être vivante, ce qu'il est bon de rire...
Enormes calins by la korrigane.
Rédigé par : Ying-Yang à Faust | 26 août 2006 à 03:08
Je suis arrivée là par hasard... quelle nuit !!!!
Effectivement, tu n'es absolument pas responsable de son état et tu prends la bonne route : garde l'énergie qu'il te reste pour recoller tes morceaux et protège-toi ! Il risque de chercher mille et un moyen de t'atteindre et de te faire culpabiliser...
Courage à toi ! Et Prends bien soin de toi !
Bises !
Rédigé par : louli | 26 août 2006 à 00:36
Je pense que malheureusement il est très malade .
Bien triste mais une telle situation, c'est impossible à gérer pour toi (personne pourrait).
Sauve toi, surtout qu'il t'accuse, cherche dans sa maladie à te culpabiliser, t'entraîner dans son délire.
Tu peux rien faire malheureusement pour lui.
Par contre tu peux faire quelque chose pour toi.
Parle à tes amies, cà t'aidera et elles ont besoin de toi.
Bisous
Rédigé par : TendremanSpice | 25 août 2006 à 23:49
...
Je te souhaite beaucoup de courage et de fermete pour la suite, car je doute qu'il te laisse recoller tes morceaux de toi en paix.
Il a sans doute mille et une raisons d'avoir reagi comme ca, certainement beaucoup de souffrance et d'insecurite, que la peur de te perdre ont fait remonter comme un raz-de-maree.
Mais tu n'es pas responsable de ses failles, ne l'oublies pas.
Prends soin de toi...
Rédigé par : yap | 25 août 2006 à 23:42
oh ma douce ...
Je ne savais pas tout , quelle nuit ! ... souvenirs pour moi ...
Il est malade , tu n'es pas résponsable de lui et puis dans sa fuite il va chez elle ... qu'il te laisse au calme .
Je suis toujours avec toi .
Bisous
Rédigé par : faust | 25 août 2006 à 23:35