J'ai retrouvé le boulot samedi, à reculons, l'impression de ne rien avoir fait de mes vacances et puis aussi découvrir que rien n'a changé depuis mon départ.
Ou si plutôt quelqu'un a changé: moi.
Je supporte de plus en plus difficilement, les petites mesquineries, les petits coups en douce et le dédain de certains.
Et pourtant je l'aime mon boulot.
Encore aujourd'hui des clients ont demandés à me voir en particulier. Avec un peu d'appréhension, je les ai rejoint.
En fait, c'était pour me complimenté sur mon accueil, ma présence en salle, mon sourire, ma manière d'être avec les gens.
J'en étais gênée car ce sont de gros clients, des gens qui fréquentent de grands établissements renommés où ils disent ne pas avoir trouver une relation aussi simple et chaleureuse.
J'ai biaisé en disant qu'on avait une bonne équipe aussi et que lorsque l'on aime son boulot...ils ont d'ailleurs fait aussi des compliments sur l'équipe avec laquelle je bossais.
Compliments que je me suis empressée de retransmettre à chaque membre de l'équipe parce que ça fait du bien à tout le monde de se savoir reconnu et apprécié.
Malheureusement, j'en ai fait part également à mon Chefdirect. Il a pris ces remarques avec dédain "pour une fois qu'ils ne se plaignent pas".
Et c'est cela que je ne supporte plus. Ce dédain qu'il affiche à la moindre de mes remarques, qu'elles soient positives ou non. Cette manière de tout rabaisser.
Je m'efforce de le tenir informé de mes démarches, de l'avancement des missions qu'il m'a confié mais, au mieux, il me coince entre 2 portes pour 5 minutes de debriefing (comme si je lui volais son précieux temps), au pire il ne réponds pas à mes mails et pour cause il ne les ouvre pas.
Après avoir fait part, en février, de mon refus de continuer à entendre les remarques dénnigrantes (sur mon physique, sur mon attitude, sur mon travail) faites derrière mon dos et mis au pied du mur face à Superboss, il est devenu plus malin, plus sournois aussi, maintenant c'est tout simplement le mépris.
Alors je fonctionne en roue libre et en arrive à court-circuiter la hiérarchie, prenant comme interlocuteur Superboss mais lui non plus ne pourra pas forcément m'accorder du temps.
Et pourtant, je l'aime mon boulot, j'aime profondément les gens, j'aime discuter avec eux, soutenir les équipes. J'avais fonder tellement d'espoir et d'investissement dans mon rôle de formatrice mais cela ne représente qu'une journée par mois maintenant allouée gracieusement par Chefdirect.
Me restait donc mon rôle dans la prévention mais, pour cela, il faudrait me libérer de l'exploitation, pour pouvoir rencontrer en face à face les clients concernés et cela est secondaire bien sûr.
Alors tant pis, j'ai déjà vécu ce type de harcèlement sournois pendant 2 ans, cette fois c'est fini.
Je veux du soleil dans ma vie, retrouver le plaisir d'aller travailler, ne plus appréhender les montagnes russes entre bien-être avec les clients et douche froide avec Chefdirect.
Le temps joue contre moi, je ne peux pas me contenter de changer d'entreprise, ce serait risquer de rester à la merci du même type de petit chef , courant dans ce métier.
J'ai 31 ans, aucun enfant, il est encore temps que je re-dirige ma vie vers autre chose alors je vais devoir changer de métier.
Je ne m'attendais pas à la "chute" finale.
Je te souhaite bon courage, en tout cas, quoi que tu fasses. Et bonne chance aussi! Ca aide!
Bises briochines
Rédigé par : Hélianne | 20 juillet 2007 à 14:37
Coucou la Korrigane. Autour de moi, j'en vois des amis qui vivent le même genre de situation professionnelle, certains au point d'en faire des maladies psychosomatiques (quand les mots ne peuvent pas et surtout ne doivent pas sortir, le corps s'exprime, s'abîme). Alors je peux comprendre. Je déplore que, dans le monde du travail (et ailleurs aussi), grand nombre de personnes ne conçoive pas qu'une ambiance sereine, une juste reconnaissance, des rapports de confiance, permettent de MIEUX travailler, pour le plus grand bénéfice de la société, pour un épanouissement personnel, etc. C'est un sujet qui me fâche !
Ainsi, sincérement, je te souhaite du courage pour trouver une solution qui te satisfasse. Parfois, il faut bifurquer de chemin, si cela peut apporter une amélioration. Ne pas laisser les situations désagréables durer, oser le changement (et se blinder aussi).
Bisous comme un souffle d'air.
Rédigé par : aquarelle | 18 juillet 2007 à 12:39