Pour répondre à Hélianne, je mets mes projets de formation en stand by pour le moment, donc encore au moins un an dans mon entreprise.
En février, cela fera 10 ans que je suis dans ce domaine et, en mai, 6 ans déjà dans cette entreprise.
Tous les secteurs (ou presque) sont touchés par la crise et nous n'y échappons pas.
Même si notre petite entreprise sert d'exemple, en terme de gestion des ressources humaines, Tichef a quand même réussi à placer dernièrement, à un repas de cadres, que selon les calculs nous étions 0.5 à 0.75 cadre de trop!!
Au vu de la tête de mon collègue (dernier arrivé, jeune papa dont la femme vient de quitter son emploi pour le rejoindre) en face de moi je n'ai pas résisté à l'envie de lui faire mettre en perspective cette annonce.
Avec 0.5 cadre de moins, Tichef devra s'aligner sur nos emplois du temps, prévoir des journées de 10 à 12 heures quotidienne et, même dans ce cas de figure, l'entreprise se mettrait hors la loi puisque les cadres ne pourraient prendre que 3 semaines de congés par an et aucun jours forfait.
En clair, avec 0.5 de moins, tout le monde au turbin et on s'assoie sur le droit du travail et la convention collective.
Sans compter que trouver un cadre à mi-temps est mission impossible!
Pour en revenir au sujet, je mets donc entre guillemets mes vélléités de formation.
Partir pour un an de formation, c'est prendre le risque qu'à mon retour (ou même avant), on me dise que finalement l'entreprise s'accommode bon an mal an de mon absence.
Non que je souhaite continuer dans cette voie professionnelle, j'aspire à une vie plus stable mais je veux pouvoir avoir le choix de partir et je ne partirais pas les mains vides en faisant comme si je n'avais rien fait de ces 10 ans.
De plus, les choses bougent au niveau national et je vais peut-être être amener à m'impliquer beaucoup plus.
Il est en effet prévu de créer un observatoire des métiers pour notre branche et ma collègue (déléguée syndicale nationale) me pousse aux fesses pour que je participe à cela, notre métier étant complètement oublié des négociations.
Petits cadres pour la Direction mais petits chefs pour les collaborateurs, notre cul-entre-deux-chaises ne nous laissent que très peu d'options actuellement
.
Mister Carambar en rigole en m'appelant le "poil à gratter" de l'entreprise car j'ai l'art et la manière de poser les questions qui dérangent et que je commencent à être calée (un peu trop au goût de certains) en terme de droit du travail.
Cette fameuse collègue essaye d'ailleurs de m'inscrire pour une formation de 3 jours en Ressources Humaines en février.
Je suis très intéressée mais ça risque de tomber pendant les vacances de mes petites nièces que je ne vois que 1 fois l'an et qui me manquent affreusement.
En bref, puisque je dois rempiler pour 1 an de plus, je n'ai aucun scrupule à accepter ce séjour à Dinard.
D'autant que, puisque mon départ de l'entreprise vient
de prendre une nouvelle période de sursit, j'ai décidée de ne plus me contenter de mon joli placard doré de formatrice.
Aux entretiens annuels de février je vais essayer de présenter un projet béton afin de prendre en charge l'accueil commercial de l'entreprise.
Je suis issue d'un DUT Techniques de Commercialisation alors autant que cela serve.
Et puis j'ai besoin de gérer une équipe, de mener des projets à court et moyen terme, de me remettre en selle mentalement pour pouvoir mieux rebondir dans un nouvel emploi plus tard.
Envie d'aller de l'avant tout simplement et puisque cela doit passer par cette entreprise pendant encore au moins un an, je veux optimiser à tout prix ce temps imparti, parier sur l'avenir et le préparer!
Tout ça?............
Et vers quelle branche voudrais-tu t'orienter plus tard? Rester dans le loisir? Ou manager en entreprise?
Rédigé par : Hélianne | 17 décembre 2008 à 19:18