Sur le moment, je ne me suis pas vraiment posé la question du pourquoi de ma réaction, cela a été ce que j'appellerais un cri du coeur, cela venait des entrailles!
Et puis en vous lisant, en prenant un peu de recul ,sur les quelques faits de ces derniers jours, je me suis aperçue que, finalement, il s'agissait plus d'un réflexe de défense, un réflexe de rejet de ma part, qu'autre chose.
Je crois qu'en fait, je ne supporte pas sa manière de s'imposer de force dans ma vie, dans mon cocon, dans mon semblant de sécurité, je ne supporte pas l'image à laquelle cela me renvoie.
Je ne supporte plus que l'on m'impose quoique ce soit, la revanche de la lavette en somme. Lorsque j'ai rompu avec D, il était question surtout de reprendre ma vie en main, de ne plus accepter, même par amour, de me couler dans un moule qui ne me correspondait pas.
Il était question d'exister en tant que personne, plus en tant que femme DE, futur mère DE, belle-fille DE, responsable DE... Exister en tant que personne, me réconcilier avec moi-même, ne plus occulter mes blessures en portant un masque bon teint.
Son suçon me renvoi à 3 éléments négatifs:
1) le dernier ayant orné mon cou date de "la première fois", autant dire que cette marque reste plus une marque d'infamie et de souillure dans mon esprit qu'un synonyme d'amour ou de passion
2) les coups de L au début, mes soi-disant provocations qui entraînaient sa fureur puis ses larmes, puis ses supplications. Ses "mais c'est parce que je t'aime trop..."
3) Les coups de L et leur camouflage à la fin, ceux qui étaient sensé en me marquant faire de moi un territoire non-désirable pour un autre, me rappeler "à qui" j'appartenais, de qui j'étais La Chose
Je ne supporte plus ces marques d'appartenance, en fait, je ne supporte plus l'idée de lien.
Je sais qu'une relation n'est pas forcément un enfermement, qu'elle peut être épanouissante pour l'un et pour l'autre, qu'elle peut apporter un bien-être et une liberté incroyable mais peut-être n'est ce pas le bon moment.
Je suis bouillonnante de tellement de contradictions pour lui, tellement à fleur de peau, tellement en devenir.
Je cristallise sur lui mes transformations. Par moment, je le vois comme un ennemi en ce qu'il me renvoi à un passé que j'essaye de dépasser, parfois je le vois comme ma chance d'être heureuse enfin, sans masque, sans limite, sans faux-semblant, sans amertume.
Définitivement Yin et Yang, chrysalide, ni chenille ni papillon, apaisement et fureur mêlée, juste en chemin...
Poser les jalons, garder son espace et ne rien accepter par complaisance ou de peur de le perdre et le respect de TOI avant tout..
Bises
Holy
Rédigé par : Holy | 09 octobre 2005 à 09:33
Ne pas appartenir à l'autre, ne pas se conformer à l'image qu'il projette de toi, ne pas te brider pour lui plaire, tout ça est nécessaire pour que ça dure.
Etre toi-même, au maximum, surtout avec la personne avec qui tu vis, est indispensable à ton équilibre, je pense. On se compose tous un rôle, une personalité, différente selon le milieu dans lequel on vit (travail, famille, amis), différent selon les personnes avec qui on est (parents, amie proche, collègue). On finirait presque par ne plus s'y retrouver. Alors si en plus on ne peut pas s'offrir le luxe d'être vraiment soi (enfin... ce qui s'en rapproche le plus) avec son conjoint, on a l'impression de ne plus exister en tant que personne à part entière.
C'est important que tu t'efforces de garder ta personnalité (avec ses forces et ses faiblesses). Et c'est important que ton ami le comprenne. A toi aussi de le lui faire comprendre. Bon courage!
Bises
Rédigé par : Hélianne | 08 octobre 2005 à 20:22
Je ne peux que rejoindre Yap sur ses propres conseils. Parles, souffles et vis les perles s'envoler.
Si pour être heureuse tu as besoin d'une main, tu en trouveras plus d'une...
Je t'embrasse affectueusement.
Jen
Rédigé par : Jen | 08 octobre 2005 à 19:28
vu de l'exterieur ca me parait assez simple :
ouvres-toi a ce bonheur, mais pose tes limites des maintenant, simplement mais fermement.
Dis-lui clairement ce que ce sucon et ce qu'il implique en termes de "possession" t'inspire comme crainte et comme rejet. Il le comprendra si tu lui expliques calmement.
N'attends pas qu'il devine, les hommes ne sont pas programmes pour ca !
; )
Keep cool, Miss Ying Yang, et merci pour tes conseils a toi !...
Rédigé par : yap | 08 octobre 2005 à 17:07
Juste pour te dire que j'ai enfin trouvé le temps de vagabonder sur ton blog... qui m'a laissée sans voix. J'admire ta force et ton courage et je te souhaite de réussir dans la construction de cette relation!
A bientôt
Libellule
Rédigé par : Libellule | 08 octobre 2005 à 08:09