Ici aussi c'est le printemps, même mes jonquilles me le clament sur le pas de la porte.
Tout change, se couvre de couleurs, même les rayons de soleil dansent différement au travers des voilages, les parfums resurgissent.
Herbe coupée (mes mains couvertes d'ampoules en témoignent, je ne suis pas une grande manuelle),
odeur d'iode annonciatrice de ballades sur la plage, même le brouillard du petit matin n'a plus la même odeur.
Tout change, comme une mue précoce et je rêve moi aussi de changer de peau.
L'envie me taraude de plus en plus de partir. Oh, pas partir en vacances ni en week-end. Pas de pays lointains ou d'îles de rêve.
Non, l'envie de plus en plus présente, préssante, de tout recommencer.Ailleurs.
Une fuite en avant, quitter mon costume de Don Quichotte, laisser derrière moi tous ces moulins à vent que rien n'abat.
Me refaire une virginité, tout reprendre de zéro: contexte professionnelle, ville, relations, activités.
Abandonner derrière moi toxiques et autres étouffeurs de vie.
Impossible de les tenir à distance dans ma vie professionnelle et ma vie personnelle tourne au capharnaüm, à force de vouloir ménager les sentiments de tout le monde.
Alors pourquoi ne pas finalement les laisser à leurs cavernes et essayer de retrouver la lumière, ma lumière?
Est-ce vraiment fuir que d'avoir besoin de se retrouver?
De se dépoussiérer de toutes ces pensées négatives?
D'exprimer sans contraintes, sans jugements mes rires et mes larmes?
Je comprends ton envie de repartir à zéro. Surtout en cette saison où tout renait.
Je ne pense pas que ce soit fuir que de repartir dans une nouvelle vie. Ce n'est pas évident, c'est même prendre des risques (on sait ce qu'on perd mais on ne sait pas ce qu'on va devenir). Mais ça a un goût d'aventure, une excitation bien tentante!
Mais aussi une démarche réfléchie... Ou alors complètement partir sur un coup de tête, tout plaquer... Mais teconnaissant, je ne suis pas sure que ce soit ta façon de faire. On aimerait bien tout plaquer, parfois, mais la réflexion se met en route plus vite qu'on ne le voudrait...
Bon, ce commentaire est un roman, ce n'était pas le but.
Alors je te souhaite un bon printemps (avec un peu d'avance, comme les jonquilles)!
Biz briochines
Rédigé par : Hélianne | 15 mars 2007 à 19:01